Miam !

Bali, on y mange bien. Ça n’est pas de la grande gastronomie, ce n’est pas très varié, mais c’est plaisant. Et toujours joli. On trouve partout et à tous les repas des œufs sous plusieurs formes. Et ils (enfin, elles) cuisinent beaucoup de légumes coupés en morceaux plus ou moins petits (tomate, carotte, soja, pomme de terre, patate douce, citronnelle en tige, brocolis et des trucs verts qu’on ne connait pas genre algue ou épinard). C’est parfait quand on est comme Kriss et moi-même végétariens.

Pour Adrien et Zana, ça passe bien aussi. Ils préfèrent la nourriture balinaise à la française (si, si !). Adrien apprécie particulièrement les soupes, Zana le riz et les nouilles. Tous les deux pour la même raison : ils les mélangent avec des légumes, des œufs, du poulet et des sauces. Ils trouvent ça varié et plus gôutu qu’en France. De plus ils proposent partout des « french fries » (ai-je besoin de traduire ?) excellentes. La bière est chère mais bonne. Enfin, chère… Un à deux euros. Mais c’est aussi le prix d’un plat dans un warung. Donc c’est cher. Résultat, Adrien et moi devons négocier à chaque repas.

Dans chaque warung, on propose du riz avec un peu de tout : légumes, poulet, porc, poisson. Le riz est parfois frit (nasi goreng), c’est simple mais très bon !

Le riz est omniprésent. Les campagnes sont couvertes de rizières. Souvent de petites tailles. Sans doute vivrières et de commerce local.

Est-il bio pour autant ? Ben non. On les voit dans les rizières actionner de grands pulvérisateurs en plastique et on peut facilement imaginer que ce qui en sort n’est ni du savon noir, ni du purin d’ortie.

L’irrigation est traditionnellement régulée par des temples de l’eau, appelés pura, et le riz a sa propre divinité : Sewi Sri. Pas très surprenant quand on sait que le culte des esprits sous-tend la plupart des cultes et des rituels, l’hindouisme balinais étant un mélange d’hindouisme, de boudhisme mais surtout d’animisme préexistant aux deux autres religions. Qu’ils soient des dieux ouraniens (les ancêtres ou les esprits divinisés, purs) ou des dieux chtoniens (les démons ou les âmes pas encore purifiées), tous se doivent d’être vénérés. Les premiers pour participer de leur pureté, les seconds pour ne pas les fâcher. Du coup, ça demande du boulot et les Balinais peuvent consacrer jusqu’à quatre heures par jour aux rituels, dont de nombreuses offrandes.

Ces dernières sont soit placées au sol pour les démons -elles seront moins raffinées- soit en hauteur pour les autres, les purs, avec plein de bonnes choses dedans. D’ailleurs, Kriss a vu un gamin rentrant de l’école grimper sur un autel pour aller piquer un Beng-Beng, sorte de Mars local. Miam !

En résumé, en bon Français, on est contents, on mange bien ! Pas trop gras et pas ou peu sucré. C’est bon pour la ligne, ça ! Manque bien sûr le fromage… le fromage… Mais ça va, on tient le coup sans fromage. Douze jours sans FROMAGE et tout va bien. On n’y pense pas. Au FROMAGE.

2 commentaires

  1. A reblogué ceci sur Pierre Foucher, auteuret a ajouté:

    Je republie ici une série d’articles que j’ai écrits lors de notre périple familial en Asie. Sultanat d’Oman, Malaisie, Bali, Singapour, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande.
    Voici celui bien français, parlant de bouffe !

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